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Parutions

Le Grand Livre de Ramadan

 MC- Editions, septembre 2008, Tunis,  83 pages , ISBN : 9789973-807-87-8.

        Emaillé de photographies en noir et blanc , ce livre sur le Ramadhan de chez- nous a bénéficié des soins que l’on prête aux livres d’art( qualité du papier, reluire et mise en page). Ce bel ouvrage est collectif. Plusieurs hommes de culture, d’autrefois et d’aujourd’hui, y parlent de la pratique ramadanesque dans laquelle le rituel culinaire des Tunisiens  était (est toujours) inséparable de leur nourriture spirituelle. Mais plein  de souvenirs relativement anciens , ce Ramadan fait partie de notre bon vieux temps.

Mis à jour ( Mercredi, 12 Août 2009 10:23 )

 

Bernaudeau, la Cuisine tunisienne, Ommi Tayaba, , MC Editions, Tunis, 2008, 94 pages, ISBN : 9789973-807-85-4

L’éditeur a joint aux  recettes de Bernaudeau, Ommi Tayaba,  le manuel pratique de  Jacques Véhel intitulé, La Véritable cuisine tunisienne agrémenté de belles photgraphies de plats typiquement tunisiens. Sans doute ces  recettes présentées par Bernaudeau et Véhel  recèlent-elles  ce regard que jetaient les  Français sur le mode de vie et le quotidien des Tunisiens, à l’époque coloniale.

 

Mis à jour ( Lundi, 20 Avril 2009 15:38 )

 

Al-hayât At-takâfiyyah, , n°201, mars 2009, numéro spécial « Kairouan :la culture islamique de la spécificité à l’universalité », Ministère de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine, Tunisie, 158 pages, prix : 2 dinars.

Ce numéro spécial, consacré à « Kairouan capitale de la culture islamique », rappelle  le rôle des oulémas kairouannais dans l’enracinement de la théologie malékite en Tunisie et dans le Maghreb de naguère. On y présente aussi la biographie de certaines figures de la médecine et de la culture à l’époque des Aghlabides. Ces articles, y compris celui qui traite du  système de distribution des eaux et d’irrigation sous les Fatimides, recyclent une information certes importante mais archiconnue, à l’exception  sans doute du brillant travail historique de Nabiha Soltani intitulé « Réactions des habitants de Kairouan et de Oueslati vis-à-vis de la révolte de Ismaïl Bey…», au XVIIIeme siècle .

Mis à jour ( Mardi, 21 Avril 2009 06:24 )

 

Oulid’ha de Jamel Ghanouchi, MC-Editions, Tunis 2009, 140 pages, prix 10 dinars. ISBN : 978-9973-807

           

                 Slim est un jeune footballeur plein de talent et de virtuosité. Il incarne aux yeux de tout le monde l’espoir de son équipe tunisoise et les promesses du team national. Mais les qualités exceptionnelles de ce joueur n’ont pas manqué de nourrir la jalousie et le ressentiment de quelques esprits malveillants. C’est ainsi qu’à la suite d’un jeu violent et délibérément agressif, Slim quitte définitivement et pour toujours le terrain de football. Il se convertit alors en entraîneur. Sa carrière de coach sera ponctuée de moments riches de formation et de consécration. De l’Angleterre où il a fait ses études, en passant par un pays de l’Afrique sub-saharienne où il a présidé aux destinées de son équipe nationale, avant de regagner la Tunisie à la tête d’un grand club tunisois, Slim voit tout lui sourire et réussir. Donc hormis sa blessure initiale promptement oubliée, Slim ne rencontre aucun problème sérieux pour pouvoir s’imposer, devant nous, comme un personnage problématique et par conséquent digne de figurer dans un roman.   

           Peut-être que le projet de Jamel Ghanouchi ne serait pas d’ordre romanesque ou littéraire, mais plutôt sociologique : brosser un tableau des us et des mœurs du monde du football en Tunisie et ailleurs,  à travers l’itinéraire d’un joueur hissé au rang d’un brillant entraîneur. Mais là aussi, le pari de l’auteur n’est pas gagné non plus, car nous n’avons de cet univers à la fois passionnant et cruel qu’une vision fragmentée et distante.

              Alors quel est le sujet de ce texte ? On se pose cette question parce que les éléments réunis ici ne constituent pas une matière suffisante pour créer un univers romanesque ou une problématique pertinente d’un essai sur le monde du football. Et pour cause : la composition du personnage de Slim n’obéit pas à une articulation cohérente. On voit mal le rapport entre la carrière brisée de Slim et la longue dissertation sur la nature du couple que forment ses parents (un père à la peau noire, parce qu’il est d’origine soudanaise et une mère bourgeoise, au teint immaculé et descendante d’un officier turque du bey), ou encore le rapport entre son itinéraire professionnel et sa vie intime ou conjugale ; ni encore le lien, sinon l’articulation éthique,  entre les différents épisodes évoquant le destin de Béchir, le joueur malentendant, et celui de Hichem, le joueur escroc. Le récit est ici ponctué d’ellipses malheureuses qui n’ont d’égales que les connotations insolites charriées par le titre, Oulid’ha, un vocable emprunté au dialecte familier tunisien et qui signifie, un as dans son domaine,  un virtuose. Toutefois, le mérite de ce texte est qu’il a introduit pour la première fois dans la production littéraire locale le thème du sport et du foot. 

Mis à jour ( Lundi, 06 Avril 2009 13:10 )

 

Visages de Mohamed Bouamoud, Editions Bibliomed, Tunis, 2009, 128 pages, prix, 10 dinars. ISBN : 978

                Dhahbi est un petit agent de bureau dans une administration publique dans la Tunisie de la fin des années 70. Salaire dérisoire, vie marginale et effacée, célibat endurci mais tempéré tout de même par la présence de Hayet, une chatte fidèle et attachante, Dhahbi traîne une existence morne et noyée dans l’alcoolisme.Le personnage narrateur,  Dhahbi,  esquisse ainsi les grands traits de son autoportrait, mais sans trop chercher à fouiner dans les secrets détails de son destin : enfant indésiré, fruit d’un mariage arrangé fondé « sur une aversion mutuelle »entre ses parents, orphelin à quatorze ans, petits boulots éprouvants, déficit affectif et sentiment douloureux d’abandon et de rejet.  

              Tous les ingrédients de l’univers hugolien des Misérables sont ici réunis. Cependant, le personnage narrateur évite l’écueil du misérabilisme et se garde de céder au pathos. Dhahbi appréhende plutôt  sa condition avec un détachement impitoyable et une bonne dose d’autodérision, car sa tâche ne consiste pas à s’apitoyer sur son sort, mais à essayer de l’inscrire dans un contexte historique précis, afin d’en dégager, quitte d’une façon oblique, un lien entre sa condition individuelle et la situation générale de la Tunisie  des années soixante-dix. Ainsi est-ce pour cette raison que le personnage narrateur s’applique avec frénésie à enregistrer tout ce qui se passe autour de lui ? Surtout les lieux qu’il fréquente (son administration, avec ses cadres et ses agents, le café l’Univers et sa clientèle d’intellectuels de gauche ou de journalistes à court de reconnaissance, le bar des dockers et les bas fonds nocturnes et sordides de Tunis)

            Il décrit aussi les frémissements de l’agitation sociale, les remous d’une crise menaçante entre Achour, le patron de l’UGTT et Nouira, le chef du gouvernement, puis les échos des grèves rampantes qui se relaient à travers le pays avant d’aboutir à la fameuse grève générale du 26 janvier 1978. Les conditions historiques sont ainsi mobilisées pour que la minuscule silhouette amorphe et marginale du petit agent de bureau se trouve aimantée et entraînée dans le tourbillon de l’histoire collective du pays : Dhahbi prend sa revanche, commet l’irréparable, tue, manifeste, crie, affronte les forces de l’ordre, s’insurge. 

           Le récit de Mohamed Bouamoud est un témoignage poignant sur un épisode important de l’histoire de la Tunisie moderne et surtout de sa jeunesse au cours des premières décennies de son indépendance. Tiraillé entre les miroitements des idéologies de gauche et la pesanteur d’une situation politique figée et sans horizon, le Tunisien a sombré pendant cette période dans d’insipides chimères, avant de réagir à force de colère désespérée et de tentation suicidaire. Cet état de désenchantement et de conscience de nullité est traduit en termes violents et sans détour par le personnage narrateur : un « sentiment meurtrissant refait surface à chaque coup des jours. Coupable d’être né. Coupable d’être venu à la vie. Coupable de m’être accroché à la vie. Coupable d’avoir un peu trop espéré de la vie. Coupable d’être sans l’être tout à fait un homme parmi les hommes. L’ombre des hommes. Un rien. Une nullité ».                                                                                    

                                                                                                                        

Mis à jour ( Lundi, 06 Avril 2009 13:11 )

 
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