Hassouna Mosbahi : Achouak Wa Yassamine (Epines et jasmins), Perspectives d’Edition, Tunis 2015, 400 pages, ISBN 978-9938-843-52-1

« Si vous voulez que la mémoire existe, il faut la romancer ». Cette phrase de l’auteure des polars, Dominique Manetti, peut faire office d’une bonne épigraphe au nouveau roman de Hassouna Mosbahi. En effet, l’auteur de Achouak wa Yassamine revisite l’histoire de la Tunisie, moins pour faire œuvre d’historien que pour imprimer dans la conscience des Tunisiens les composantes de la mémoire collective. Pour ce faire, l’auteur endosse le costume du conteur ou d’un aède qui s’applique à capter l’attention de l’auditoire (de ses lecteurs) par une multitude de récits où s’enchevêtrent tant de genres : l’apologue, la fable, la chronique, l’odyssée, l’art du portrait et même l’autoportrait lequel se décline parfois en journal intime.