Notes de lecture
Le retour de Barg Ellil
Traduit de l’arabe (Tunisie) par Ahmed Gasmi, Editions arabesques, 2017
A l’heure où nous célébrons le centenaire de l’écrivain Bachir Khraief (1917-1983), la traduction de Barg Ellil* vient à point pour rendre hommage à un de ses romans et plus généralement à toute l’œuvre qui a marqué la scène littéraire tunisienne des années 50/60 par la langue et le pittoresque qui restituent un milieu spécifiquement tunisien. Ce qui nous permet de parler à juste titre et à l’instar d’autres hommes de lettres de l’époque tels qu’Ali Douâgi, de tunisianité. Bien plus, la traduction d’Ahmed Gasmi est heureuse ; elle colle fidèlement à l’atmosphère et à la langue dialectale ancrées par l’auteur.
Barg Ellil est l’histoire d’un amour rendu impossible par les structures aveugles de la société féodale esclavagiste de l’époque (la Tunisie du 16ème siècle) et les cruautés de l’Histoire à cause desquelles il ne pourrait y avoir d’amour heureux, selon l’expression d’Aragon. |
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