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Etreinte de la mémoire subjective

Ahmed Mahfoud, Le chant des ruelles obscures, Editions Arabesques, Tunis 2017,  167 pages. IBN 9789938072167.

Ce roman sur le passé est une écriture oblique sur la Tunisie d’aujourd’hui.

 

 

Ahmed Mahfoudh dédie presque tous ses romans à la ville de Tunis et plus particulièrement à sa médina. Cette focalisation géographique investit les méandres de l’espace intime du moi, reconstitue les lieux de l’enfance et revisite les places ayant marqué l’initiation à la vie. Qu’on pense notamment à Brasilia Café, Terminus Place Barcelone ou encore Jours d’automne à Tunis.

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La Révolution tunisienne n’est pas un miracle, la démocratie non plus.

YAdh Ben Achour, Tunisie, une révolution en pays d’islam, Cérès Editions, 2016, 387 pages, ISBN : 975-9973-19-793-1, prix 22 dt.

 

1- Bouazizi et sa charrette :

 

Si certaines révolutions devaient avoir  plus de chance que d’autres, la tunisienne, à coup sûr,   n’était pas née sous une bonne étoile : elle n’a  pas eu  d’idéologues en son amont ni d’acteurs qui lui soient dévoués  en son aval. Pis encore, l’étincelle qui jaillit du corps immolé  de Bouazizi n’a apparemment  pas fait long feu dans l’esprit des Tunisiens. Ils sont nombreux à  en vouloir  au défunt vendeur de fruits et à  sa charrette.  C’est que par  ces temps particulièrement difficiles,  les symboles ont la vie dure et les héros ne sentent pas bon. Taxée par les mécontents de tous bords de «  révolution de la brouette »,  d’ « insurrection ratée »,  elle baigne aujourd’hui  dans une  péjoration sans précédent  comme si  le Tunisien, faute de pouvoir accéder à la dignité  tant attendue,  aimait déverser sur la Révolution sa bile,  son atrabile et bien d’autre humeurs plus  maussades encore.  Bref, on  éprouve un malin plaisir collectif à rabaisser le 14 Janvier et à  lui retirer jusqu’au nom de « révolution ». Certaines têtes bien pensantes  en prennent prétexte pour le  tenir responsable de tous les maux survenus ou aggravés après la fameuse date.

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التونسي والخمر: زمن المكاشفة

حسن بن عثمان،  تونس السكرانة، دار "نحن" للإبداع والنشر والتوزيع، الطبعة الثانية، 263 صفحة، الثمن:20 دينار، ISBN : 9789938958300

 

في نظر الذين لم يطّلعوا بعْدُ على آثاره المكتوبة، لا يعدو حسن بن عثمان أن يكون  سوى وجه إعلامي خفيف الظل  ينزع إلى الهزل الجاد ويستشيط غضبا من الأفكار الجاهزة واللغة  الخشبية. أحيانا،  تثير حماسته المتشنّجة لدى مشاهديه ومستمعيه ومحاوريه استغرابا مشفوعا بابتسامة لأنّهم خَبِروا الرّجلَ وأدركوا  طينته جيّدا: إنّه مطبوع  على حسّ الفكاهة وموسوم بروح الدّعابة. وقد عمّق فيه شغفُه الطويلُ بالشأن الثقافي وعيا  حادّا بمكانة االثقافة الكونية المعاصرة. يستميت في الدّفاع عن آرائه بقدر ما يقرّ بنسبيتها ويحافظ، عندما يحاور الآخرين، على تلك المسافة الصحّية بينه وبين نفسه، بينه وبين بنات أفكاره. في الحصص الإذاعية والتلفزية، يشتقّ حسن بن عثمان لنفسه  مداخل للنقاش لا تخطر على بالك قطّ. كما يعسرعليك، عندما يحمى وطيس  الكلام، أن تتبيّن إن كان  يصوغ آراءه بسابق إضمار وبعد طول تمعّن  أم إنّها  وليدة ساعتها تنساب تباعا وكأنّه يرتجلها ارتجالا.

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Quand la fable éclaire les convulsions de l’Histoire

 

 

Le romancier tunisien, Yaman Manaï, vient de remporter le prix des 5 continents de l’Organisation internationale de la Francophonie pour son roman L’Amas ardent paru aux éditions Elysad. Nous félicitons Yaman Manaï et son éditeur tunisien pour ce grand succès.

Nous remettons en ligne, à cette heureuse occasion, l’article signé par le critique Kamel Ben Ouanès en mai dernier dans lequel il a souligné la puissance romanesque de ce livre. Bonne lecture !

 

 

Yamen Manai : L’Amas ardent, Editions elyzad, Tunis 2017, 235 pages.

 

Comment transformer l’actualité politique et sociale en une matière narrative ? Selon quel dispositif formel le procès social se mue en un texte littéraire ?  C’est autour de ce projet que se dessine le roman de Yamen Manai  L’amas ardent.

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L’homme en procès

Samir Makhlouf : L’homme de Gayeh, Contraste Editions 2017, 246 pages

 

Dès la couverture, le roman se revendique du genre de science-fiction. Bien sûr, nous trouvons là tous les ingrédients du genre : un développement scientifique, si performant, si vertigineux qu’il autorise toutes les expériences extraordinaires et non moins extraterrestres ; une bonne dose d’étrangeté qui rompt avec notre quotidienneté ; et un imaginaire débridé, inventif qui brise toutes les limites et nous met en face d’un monde où l’impossible n’existe pas. C’est pourquoi le genre de science-fiction entretient avec la bande dessinée ou le cinéma d’animation une parenté intime fondée sur deux principes au moins : D’un côté, les personnages, si sérieux soient-ils dans leurs projets, se drapent d’un comportement teintée d’automatisme, d’où le ridicule qui menace de les pénaliser. De l’autre, une action dont le moteur central est l’antagonisme ou la manipulation de l’autre qu’on cherche à dominer, à asservir ou à neutraliser. Et cela au nom d’un paradigme récurrent et inflexible : la volonté de puissance. D’où le principe de manichéisme qui nourrit le genre.

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