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COMAR 2012

Le Prix Comar en est, cette année, à sa 16ème édition. Il devient un événement littéraire majeur en Tunisie. M. Anouar Attia, romancier, essayiste et membre de son jury nous propose un bref aperçu sur les romans ( d’expression française) retenus pour 2012(liste établie par ordre alphabétique de prénom d’auteur(e)) :

 

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Paysages intérieurs

Enfances Tunisiennes, Textes inédits recueillis par Sophie Bessis et Leïla Sebbar, Editions elyzad, Tunis 2011, 240 Pages. ISBN : 978- 9973-58-032-0

Dans ce recueil de textes, l'enfance apparaît comme le foyer de toutes les passions où nichent le baiser maternel, les gestes tendres et les promesses d'un destin radieux

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Quand le roman concurrence l’Histoire.

 

Houcine EL Oued, Saadatouhou Asseyd al Wazir( Son Excellence Monsieur le Ministre), Sud Editions, «  Ouyoun al moassara », 2011, 265 pages, prix : 13 D.T, ISBN : 978-9938-01-049-7.

 

Ce roman, au titre très politique, a hiberné longtemps dans les tiroirs de son auteur sous l’ancien régime. Il paraît à l’heure même où la Révolution gronde. Quelle belle revanche du romancier sur l’Histoire !

 

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Jeux de rubans, rubans de vie détressés

Emna Belhaj Yahia, Jeux de rubans, Elyzad, Tunis, 2012, pages 212, prix: 15 DT, ISBN978-9973-58-041-2

 

 

Jeux de rubans, le nouveau roman d’Emna Belhaj Yahia, sorti au dernier trimestre de l’année 2011, est un livre d’une grande tendresse, ce qui est un tour de force pour un livre qui traite de relations familiales tendues, encore plus à vif après le surgissement dans la vie de Frida, femme tunisienne moderne libre et épanouie, d’une belle-fille portant le hijab, le voile islamique.

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Publications 2011

 

Yamen Manai : La sérénade d’Ibrahim Santos, Editions Elyzad, Tunis, 2011, 270 pages.

Après le succès de son premier texte « La marche de l’incertitude » (Prix Comar 2009), Yamen Manai publie un deuxième roman « La Sérénade d’Ibrahim Santos », un texte à nette tonalité allégorique. Nous retrouvons là une atmosphère et des ingrédients qui nous rappellent le roman latino américain, en raison de cette teinte de réalisme magique qui traverse le récit.

Le village Santa Clara sera le théâtre de grands événements où les pratiques traditionnelles des habitants seront confrontées à une modernité factice incarnée par une gent militaire inflexible et impitoyable. Au milieu de cet implacable chaos, les villageois doivent leur salut à leur attachement irréductible aux composantes de leur identité locale et aux valeurs culturelles et écologiques que cette dernière charrie. Parmi ces valeurs, la musique. Dans ce sens, la sérénade d’Ibrahim Santos a la vertu non seulement de répandre une aura de poésie dans le village, mais aussi de dispenser un savoir météorologique, fort utile pour les paysans viticulteurs.

Hélé Béji : Islam Pride (Derrière le voile), Gallimard, Paris, 2011, 147 pages.

Le voile renvoie tant à un enjeu idéologique qu’à des implications identitaires ou religieuses. Dans un essai limpide et tranchant, Hélé Béji se penche de nouveau sur cette question, devenue depuis quelques années au cœur de tous les débats politiques et théologiques, tant dans le monde musulman qu’en Occident.

Deux aspects ont focalisé l’intérêt de l’essayiste. D’abord, pour éviter toute vision schématique et manichéenne mettant face à face femmes voilées et hommes fanatiques, Hélé Béji reconnait qu’il y a des femmes qui avaient choisi délibérément de porter le voile. Ce choix est examiné avec beaucoup de rigueur et circonspection. Pour l’auteur, le voile est un symptôme qui vise à critiquer le présent, à faire le procès de la modernité, à rejeter les valeurs aliénantes de la culture de consommation et à regarder avec suspicion l’ordre démocratique. C’est donc la faillite de tout ce que l’Occident affiche qui précipite le retour du voile.

Faut-il pour autant légitimer sans réserve aucune le port du voile ? Nullement. Pour Hélé Béji, le voile est revenu en Tunisie après une période de dévoilement sous l’exhortation de Bourguiba. C’est le contexte historique donc qui détermine son interdiction ou sa légitimation. Alors changeons aujourd’hui les données de notre réalité et le voile tombera. « Tu verras, un jour, tu l’enlèveras ! » scandait l’essayiste au visage de sa cousine : « Elle comprendra que le 13 août 1956 l’Islam a devancé le voile. Elle retrouvera l’humanisme de sa religion, qui n’a pas sacrifié les liens humains aux ruptures de la liberté […] Elle prouvera son féminisme, qui ne condamnera pas les femmes à une nouvelle guerre de Religion ».

 


 

Saïd Mestiri, Moncef Mestiri, aux sources du Destour, Sud Editions, 364 pages, Tunis, prix : 20dt, 2011, ISBN : 978-9938-01-046-6.

Moncef Mestiri fut un acteur politique de premier plan pendant plus de trois décennies décisives du siècle dernier (30- 50). Il participa aux côtés du prestigieux Thaalbi à la fondation du Destour, dont il devint président au lendemain de la grande scission entre les pionniers et les jeunes du Néo- Destour. Il prit part ensuite activement au combat pour l’indépendance de la Tunisie. Ayant fréquenté de près les deux générations du Mouvement national tunisien, Moncef Mestiri, raconté par Said Mestiri, révèle aujourd’hui au grand public la grande gestation politique et sociale qui détermina la Tunisie moderne. Mais si cette biographie est imposante par la stature du personnage, elle est fortement imprégnée du sentiment filial qui relie le biographe à son oncle. Saïd Mestiri ne s’en cache pas. Il n’a ni la rigueur de l’historien professionnel, ni la distance nécessaire vis-à-vis du protagoniste de son récit. Il écrit d’entrée de jeu : «  J’étais totalement impliqué dans sa vie familiale et dans l’appréhension des événements qui ont marqué sa vie politique, ce qui me conférait certes, une connaissance inégalable de mon personnage, mais pouvait néanmoins amoindrir l’objectivité de mon jugement.». Très scrupuleux dans son enquête, Said Mestiri réussit assez rapidement à surmonter ses nombreuses appréhensions pour écrire la biographie d’un être proche et raconter une partie de l’Histoire nationale.

 

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