Membres : 255
Contenu : 251
Liens internet : 4
Affiche le nombre de clics des articles : 453371
Espace membre



Qui est en ligne
Nous avons 3 invités en ligne

HASSOUNA MOSBAHI ET LE FATUM SOCIAL

 

Hassouna Mosbahi, Pas de deuil pour ma mère, roman traduit de l’arabe  par Boutheina Ayadi et Marie-Christine Ben Fadhel,  Elysad,2019, 272 pages,20.00E.

 

 

A l’instar de plusieurs autres écrivains tunisiens de langue arabe, Hassouna Mosbahi se ressource dans le fait divers et pour cause, c’est ce type de récit qui reflète le mieux le malaise social. Dans Pas de deuil pour ma mère*, l’auteur pointe du doigt la tyrannie de l’opinion publique qui condamne les écarts à un rejet sévère, voire mortel. Le fait divers est donc le symptôme d’une société malade, mais à la manière d’un Zola, Mosbahi en fait l’illustration de la fatalité sociale.

Lire la suite...

 

LE BILINGUISME : Lexique arabe dans le roman d’expression française

L’état actuel de la francophonie en Tunisie:

La Tunisie est-elle un pays bilingue ? Sans doute, puisque à côté de l’arabe qui est la langue officielle, le français est utilisé encore aujourd’hui non seulement dans l’enseignement mais aussi dans plusieurs documents administratifs officiels. De l’ordonnance du médecin au timbre postal, en passant par les enseignes des magasins, jusqu’au Journal Officiel, chaque graphie arabe a son correspondant en français. Cependant ce bilinguisme, qui est une caractéristique évidente des pays maghrébins (à l’exception de la Libye), n’est pas une composante stable et figée.

 

Lire la suite...

 

اعترافات قارئ مأزوم

على غير العادة، لن أعرض هذه المرّة إصدارا تونسيا جديدا. كما أنّي، وخلافا لما قد يوحي به عنوان المقال، لن أكدّر صفو مزاجكم بالحديث عن نفسي.  نعلم جميعا أنّ خطاب الأنا، مهما كانت مسوّغاته، إنّما هو خطاب أنانيّ بالضرورة وثقيل جدّا على نفوس الآخرين. كلّ ما في الأمر أنّي أرغب في الإدلاء بشهادتي، كقارئ، حول إشكالية حضارية سال فيها حبر كثير وتهافت عليها المتهافتون، لا سيما بعد 2011، حتى أصبحت الكتابة فيها أقرب إلى الموضة الإعلامية منها إلى التناول الفكري الجاد.

 

فلا تسارعوا، إذا، بمغادرة الموقع وتريّثوا قليلا قبل الإبحار بعيدا في عالم الأنترنات الفسيح.

Lire la suite...

 

ALBERT MEMMI LE NOMADE IMMOBILE

HOMMAGE

 

Albert Memmi vient de nous quitter, il était presque centenaire et avait accompli la traversée du siècle, le nôtre : il en avait donc vécu les soubresauts et les bouleversements entre guerres et paix, entre périodes de crise et de prospérité… En largeur, il en avait éprouvé les conflits, les clivages et les contradictions. Plus subjectivement et de manière obsédante, une question avait habité son œuvre, à laquelle il avait vainement cherché une réponse : comment revendiquer sa judéité en même temps que son appartenance au pays natal ?

Lire la suite...

 

Le couple entre résilience et inhibition

Rabâa ben Achour-Abdelkéfi : Quelques jours de la vie d’un couple. Sud Editions, Tunis 2019, 232 pages

 

 

Omar et Faïza forment un couple moderne comme les autres : une attirance partagée, un début forcément heureux avant que les pressions du quotidien ne troublent leur entente : boulot, éducation des gosses et lot de rêves impossibles.  Mais, détrompons-nous, le couple n’atteint pas le seuil de l’irréparable. Faïza et Omar se chamaillent certes, mais restent unis.  C’est pour cette raison sans doute que la crise du couple, qui constitue par ailleurs l’un des thèmes majeurs de la littérature moderne et aussi du cinéma, ne prend pas dans le roman de Rabâa Abdelkéfi la forme d’une haine dévastatrice, ni l’ampleur d’une discorde irréversible, mais épouse un autre paradigme : se protéger contre les atermoiements menaçants de l’ordre social. Autrement dit, pour le couple, l’enjeu consiste avant tout à défendre sa liberté et à sauver sa dignité. Dans ce sens, la force de résilience du couple est nourrie par l’adversité aliénante de son milieu et l’opiniâtreté des assauts tentateurs qu’il subit.

Lire la suite...

 

<< Début < Précédent 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Suivant > Fin >>

Page 9 sur 39