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Une édifiante radioscopie universelle de l’Histoire et de la religion

Hichem Djaït : Penser l’histoire, penser la religion, Cérès éditions, Tunis, 2021, 174 pages.

Il faudrait attendre encore plusieurs années avant que le projet intellectuel de Hichem Djaït ne soit saisi à sa juste valeur. Cela signifie que les ouvrages et études publiés par ses soins jusqu’à sa disparition récente forment les morceaux d’un vaste puzzle dont la configuration d’ensemble n’a pas encore pris du relief aux yeux de ses lecteurs. Soit, parce que d’autres écrits inédits se nichent encore dans les tiroirs de la bibliothèque du défunt ; soit encore, parce que le lien ou la connexion entre les différentes parties de l’œuvre nécessite un décryptage plus minutieux de la part des chercheurs pour mieux cerner ses enjeux et ses déclinaisons implicites. Cette remarque préliminaire est d’autant plus importante que chaque ouvrage de Hichem Djaït s’ouvre sur un vaste chantier de réflexion où l’histoire apparait comme le pendant de la philosophie et du religieux.

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PARLONS PEU, PARLONS BIEN OU LA CONCISION COMME PROCEDE LITTERAIRE

 

Mansour Mhenni, Brises et bruines ; récits brefs et derechef (Nouvelles), Tunis, Yafa-Recherche, 2020.Prix 14 dt

Mansour Mhenni est l’initiateur de la nouvelle brachylogie ou pratique de la brièveté. C’est à ce titre qu’il revendique la concision, non plus comme procédé rhétorique, mais comme courant littéraire où l’esprit de réserve, le goût de l’énigme et l’art de l’échange établissent une représentation partagée entre l’écrivain et son lecteur. Dans son dernier recueil Brises et bruines*, il tente de mettre en pratique  ce nouvel esprit d’écriture qui suggère plus qu’il ne dit et qui interroge plus qu’il ne répond, en jetant sur la réalité « un regard de départ ».

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مصطفى خزندار: الوجه والقفا

 

عادل الكوكي، مصطفى  خزندار، دراسة بيوغرافية واقتصادية(1837-1873)، دار المسيرة، 2021، 30 دينار.

 

 

في الواحد والعشرين من شهر أكتوبر 1873 عُزِلَ الوزير الأكبر مصطفى خزندار. ثمّ صودر جزء هام من أملاكه الطائلة.  فكان سقوطا مدوّيا أفرح عموم التونسيين وأشعل آنذاك حربا كلامية شعواء بين خصومه الكثيرين الذين اتّهموه بارتهان المُقَدّرات الاقتصادية والمالية  للإيالة  و بين زمرة مناصريه من الصحافيين ورجال المال والأعمال. لقد اشتهر الرّجل  بنهبه  للمال العام على مرأى ومسمع من البايات والحاشية ورغم أنف الرّعية. فبات اسمه، في المعجم التونسي، مرادفا للحاكم الفاسد الذي ينتصر لعائلته على حساب الدولة ويوظّف سلطته للإثراء الفاحش وغير المشروع.

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La métaphore de l’homme tunisien ou l’exil intérieur

Anouar Attia : La blessure, Editions Sahar, Tunis, 2021, 224 pages

 

Au crépuscule de sa vie, le vieux Nourdine a éprouvé le besoin de se confesser, de dire l’incommensurable désenchantement qui l’habite et de verbaliser la blessure qui le ronge. Se confesser ? Oui, selon le rite chrétien, parce que là, il aura au moins quelqu’un en face de lui qui lui offrirait généreusement sa disponibilité à l’écoute, une présence qui afficherait un intérêt pour sa parole. Alors peu importe que le récepteur soit chrétien et prêtre par surcroît. L’essentiel est de gagner la confiance d’un interlocuteur, quelqu’un qui accueille attentivement son discours, donne sens à ses mots et veille à ce que son propos ne se mue pas en fol délire. Parole sans témoin est un insoutenable delirium.

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JEAN FONTAINE, L’INLASSABLE HUMANIste

HOMMAGE

 

[Jean Fontaine vient de nous quitter le soir du 1er mai, suite à un long combat contre un cancer des cordes vocales. Au grand défenseur des dhoâfas et des opprimés, à l’infatigable militant pour la promotion de la culture et du savoir en Tunisie, nous rendons ce vibrant hommage]

Voilà 56 ans que Jean Fontaine a débarqué en Tunisie, en missionnaire chrétien. Mais sans pour autant renoncer à sa vocation de Père Blanc, il n’a pas cessé de rapprocher l’islam du christianisme et de voyager entre Orient et Occident, fondant ainsi un humanisme de synthèse où se retrouveraient sans distinction tous les bons croyants. Plus important est le travail de documentation et d’archivage qu’il a entrepris au profit de la culture tunisienne, à travers la revue IBLA dont il était le fondateur, mais aussi à travers ses différents travaux sur notre littérature. A 8o ans, il nous a livré ses confessions sur cet humanisme de l’échange dans un livre au titre d’ailleurs très significatif.[1]

 

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