عندما ينتصر المخيال الأدبي للطّاهر الحدّاد
أميرة غنيم، نازلة دار الأكابر، مسكلياني، الطبعة الثانية، تونس، 2020، 460 صفحة
ISBN : 9789938241402
كثيرا ما حجبت عنّا أمّهات الكتب التونسية سِيَرَ أصحابها. لقد رسّخت فينا المقدّمة وأقومُ المسالك والإتحاف وورقات قِيَمًا معرفية وإنسانية عديدة بيد أنّ شهرتَها حالت دون أن نتعرّف إلى مؤلّفيها في حياتهم اليومية وبين ذويهم ومريديهم، وكأنّ آثارهم قد أحاطتهم بهالة فكرية فحنّطتهم في ذلك الدور الوظيفي المتّصل أساسا بالشأن العام.
Cercle des Tunisiens désenchantésSoufiane Ben Farhat : Le Chat et le scalpel, Editions Nirvana, Tunis 2020, 242 pages.
« Partir ». C’est l’incipit du roman. Verbe à l’infinitif, isolé et gonflé de mille potentialités. C’est un élan énergique vers un ailleurs imprévisible, incontrôlé comme le Destin qu’on ramène souvent à un simple procès verbal. Tout le roman de Soufiane Ben Farhat semble puiser sa substance dans cette trajectoire débridée, déchainée, furieuse. Cheikhs en confidences ou le roman de la filiation
Monia Mouakhar Kallal, Cheikhs en confidences, Arabesques Editions,218 pages, 20.000dt, ISBN 9789938074284. « Ecrire, c’est donner de l’avenir au passé », Annie Ernaux.
Se plaçant à l’intersection de la littérature de témoignage, du roman historique, du roman du terroir et de l’autofiction, Cheikhs en confidence (Arabesques 2020) de Monia Mouakhar Kallel relate l’histoire d’une complicité qui s’est échafaudée dans le tourbillon de l’Histoire de la Tunisie. FADHEL JAÏBI, L’ŒUVRE OUVERTEJ’ai suivi le parcours de Fadhel Jaïbi depuis les créations collectives du Nouveau Théâtre dont il était le principal animateur. Etudiants dans les années 70, nous étions fascinés par toute la culture d’avant-garde qui prospérait dans les domaines de l’écriture, de la musique, des arts ou encore du cinéma tunisien qui faisait ses premiers pas en tant que mode de représentation à grand public. Mais, c’était le théâtre qui nous fascinait plus particulièrement, notamment à travers les pièces classiques d’un Ali Ben Ayed, jouées au Théâtre Municipal, dont la majesté et l’atmosphère solennelle interpellaient le sacré propre au théâtre grec. Samir Makhlouf, ce romancier qui nous vient d’ailleurs
Samir Makhlouf, Merminus infinitif, roman, Contrastes Editions, mars 2020, 20dt, ISM :789973878656.
Parmi nos romanciers francophones, Samir Makhlouf fait figure d’électron libre. Certes, il raconte sa Tunisie dans la langue de Molière mais il cultive son jardin romanesque loin de l’interrogation linguistico-identitaire qui hante encore certains de ses confrères. Non qu’il en soit inconscient ni qu’il évite sciemment de se la poser. Tout porte à croire que pour Makhlouf ce débat identitaire n’est plus de saison. Sa préoccupation est tout autre. |